M. Packer présentait la semaine dernière aux 500 délégués des gouvernements de plus de 140 pays, quelques 300 leaders de la société civile mondiale et des délégués de haut niveau des Nations-Unies et d’organisations internationales, les conclusions et recommandations clés de la société civile après deux jours de débat intense sur les événements en cours, rapports sur le domaine et actions sur le terrain par et sur les migrants et diasporas, incluant les témoignages directs des personnes des bateaux, réfugiés et autres migrants.
Dû au fait que l’organisation du FGMD se soit fait en Turquie, une attention particulière a été portée à la situation actuelle des réfugiés syriens et autre migrants forcés tous bloqués en transit au Moyen Orient, Afrique du Nord et Europe.
Dans sa déclaration, M. Packer a mis l’emphase sur les recommandations centrales de la société civile :
- Sur la protection des enfants en contexte migratoire, entre autre pousser les États-Unis, le seul État membre de l’ONU de la planète à ne pas avoir ratifié la Convention Internationale Relative aux Droits de l’Enfant, de le faire.
- Sur la réponse aux migrants en crise, appeler les États à élargir la portée de leurs efforts au-delà de l’approche « pays en crise » mais également sur les « migrants en crises », en améliorant – sans délai – les réponses en premiers soins et droits humains pour les migrants en détresse en transit, incluant des opportunités de migration ordonnée, sécuritaire, régulière et responsable.
- Sur la récente adoption de l’Agenda de 2030 pour le Développement Durable : appréciant l’inclusion de cibles explicites concernant les migrants et la migration dans les nouveaux objectifs et soulignant la tâche immédiate de les mener de l’avant dans l’implantation et l’évaluation de politiques nationales, impliquant directement la société civile.
- Sur le respect des droits et conventions sur le travail, incluant la Convention de 1990 des Nations Unies sur la Protection des Droits des Travailleurs Migrants, affirmant «Le temps est venu d’un autre bon choix : c’est le temps opportun pour l’Europe de signer ces conventions, ensemble et avec d’autre pays de destination principaux ».
- Sur la réforme des procédures abusives de recrutement de migrants, demandant un progrès concret entre les organisations internationales et le secteur privé, parmi les agences de recrutement elles-mêmes, particulièrement en Asie, et plus récemment la législation sans-précédent de la région du Golfe; un problème pour lequel « les gouvernements et entreprises privées reconnaissent de plus en plus la nécessité d’opter pour des réformes et changement de politiques. »
- Sur le combat de la xénophobie : « La mentalité d’assiégé avivées par un nombre croissant de leaders populistes et médias xénophobes est disgracieux et malhonnête. La société qui est réellement « civile » demande une nouvelle option : cesser de jouer avec – ou s’abandonner à – une telle intolérance.
- Sur une gouvernance concertée : exprimer l’intérêt pour des politiques dessinées ou implantées dans plus de 60 pays depuis 2013 qui diminuent l’espace pour que la société civile puisse s’engager de manière significative avec les gouvernements dans la recherche de meilleures solutions pour les migrants et réfugiés. « Nous réclamons une place qui nous revient en exigeant de participer véritablement dans la gouvernance au niveau local, national, régional et global. Une place à la table où se prennent les décisions et une responsabilité commune. »
C’est avec un « doux optimisme et une forte détermination » que Packer a souligné que la société civile regarde vers le futur. Les nouveau Objectifs de Développement Durable et leur but de ne « laisser personne derrière » – incluant les migrants – donnent place à l’espérance, un sentiment exprimé par Antonio Guterres, le Haut Commissionnaire des Nations Unies pour les Réfugiés, dans un mot adressé aux gouvernements, citant la migration comme étant une « partie de la solution » aux changements globaux en cours.
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