1 avril 2016
Réunies en marge du Forum Social Sénégalais tenu à Dakar du 28 au 30 mars 2016, les organisations de la société civile ouest africaine, venues de 10 pays, ont témoigné leur vive préoccupation par rapport à la fermeture de la frontière entre le Sénégal et la Gambie, suite à l’augmentation des taxes de passage pour les transporteurs routiers. Elles ont également insisté sur le fait que les populations ouest africaines devraient être étroitement associées aux décisions des Etats en la matière et pouvoir travailler en étroite collaboration avec la commission de la CEDEAO, dans un but de développement et pacification de la région.
La Gambie représente en effet un point de passage rapide pour les transporteurs sénégalais et ces échanges routiers offrent des avantages certains aux populations des deux pays.
Par ailleurs, les organisations susmentionnées déplorent cette situation qui va à l’encontre des protocoles sur la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO. La société civile ouest africaine lance donc un appel aux Chefs d’Etats gambien et sénégalais pour une révision de leur position, et soutient l’initiative de médiation lancée par leurs homologues sénégalais et gambiens pour une issue rapide au problème.
Elle exhorte en outre la commission de la CEDEAO à adopter des mesures afin de prévenir une telle situation dans le futur, et réitère par ailleurs son appui au projet de construction d’un pont sur le fleuve Gambie pour faciliter une circulation continue entre les populations des deux rives.