Garantir le respect des droits des travailleurs migrants

       Garantir le respect des droits des travailleurs migrants et promouvoir la participation de la société civile à la gouvernance de la migration de main-d'œuvre. Mis en oeuvre par ICMC Europe au Sénégal et en Guinée 

 

Dans le contexte actuel des mouvements migratoires réguliers et irréguliers en provenance d'Afrique de l'Ouest, les pratiques de recrutement de la main-d'œuvre et les conditions de travail des migrants dans les pays de transit (Libye et Maroc) et de destination (Moyen-Orient et pays du Golfe) peuvent entraîner des violations graves et systématiques des droits humains des migrants. Les pratiques illégales de recrutement de migrants potentiels sont directement liées au trafic de migrants et à la traite des êtres humains. L'objectif de MADE sur la garantie des droits des travailleurs migrants est de susciter la coopération de tous les acteurs concernés aux niveaux national et régional et une forte participation des organisations de la société civile ouest-africaine à la gouvernance de la migration de main-d'œuvre afin de garantir une migration sûre et ordonnée en provenance d'Afrique occidentale.  La base juridique de ce travail est, entre autres instruments internationaux, la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille et la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (ou Convention de Palerme).

Pour mettre en œuvre cet objectif du projet, ICMC Europe peut s'appuyer sur l'expérience acquise dans le cadre du programme MADE et en particulier sur le travail sur la migration et le recrutement de main-d'œuvre.

Avant la mise en œuvre de MADE Afrique de l'Ouest, ICMC-Europe, en partenariat direct avec des partenaires de la société civile mondiale et régionale en Afrique, a rédigé en mars 2017 un rapport intitulé "Mapping the challenges Labour Migration from West and East Africa to the Gulf and MENA region” qui souligne le manque de coordination adéquate entre organismes gouvernementaux et le problème des engagements non structurés envers les organisations de la société civile, ainsi que les possibilités réduites de renforcement systématique des capacités entre OSC.

 

Pays cibles

Pour cet objectif, MADE West Africa via ICMC Europe se concentre sur le Sénégal et la Guinée, deux pays clés pour la protection des droits des travailleurs migrants.

 

 Sénégal 

 

Le Sénégal est traditionnellement un pays d'émigration. La deuxième enquête sur les ménages réalisée en 2004 par le Ministère de l'économie et des finances du Sénégal l'indique : "Au total, 70 ménages sur 100 ont enregistré l'émigration d'au moins un des leurs". Le recensement consulaire effectué lors des élections présidentielles et législatives de l'année 2007 révèle un chiffre significatif de plus d'un million de Sénégalais vivant hors de leur pays. Le Sénégal est également l'un des pays les plus avancés de la région en matière de protection de ses citoyens à l'étranger avec la création et l'opérationnalisation de la Direction Générale des Sénégalais de l'Extérieur au début des années 90. En 2003, le Sénégal a ratifié la Convention de Palerme et en 2010, le Ministère de la Justice a créé la Cellule Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP) pour lutter contre la traite par la prévention, la protection et la poursuite, le renforcement des capacités et le suivi et l'évaluation des recherches. 

 

 Guinée

 

La situation géographique de la Guinée, son infrastructure peu développée, sa pauvreté et l'instabilité de sa situation sociopolitique en font un pays particulièrement concerné par les questions migratoires, à la fois comme lieu de départ et de transit pour de nombreux migrants irréguliers. En 2014, la Guinée a été classée 182e sur 188 selon l'indice de développement humain, ce qui en fait l'un des pays les moins avancés. En raison de ces vulnérabilités et de la jeunesse de sa population (42,5% a moins de 15 ans), un nombre croissant de Guinéens partent à la recherche d'un avenir professionnel et économique pour eux-mêmes et leurs familles. Comme le Sénégal, la Guinée a ratifié la Convention de Palerme et a intégré ses dispositions dans son arsenal législatif.

 

 

 

Ces activités sont mises en oeuvre par 

Français